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Hinénao a onze ans et habite Taiohae, sur l'île de Nuku Hiva

Une journée de pêche avec ma mère

Bonjour, je m'appelle Hinénao et je viens d'avoir 11 ans.
J'habite l'île de Nuku Hiva.

Je me rappelle d'une journée où nous étions partis toute la famille en camping dans une baie isolée de notre île, qui n'est fréquentée que durant les vacances et les fins de semaines.
Cette baie s'appelle Haahopu et se trouve à 50 kilomètres du village principal. On y accède par la mer ou par la piste carrossable. Nous y allons souvent car la plage de sable blanc est belle, la baie est remplie de poissons de toutes couleurs, et aussi il y a de l'eau.
C'est très important, surtout pour se laver le soir, faire la cuisine ou laver la vaisselle. Pour ce dernier point, je suis souvent de corvée avec ma petite soeur Aniata, mais parfois c'est amusant de le faire, lorsqu'on le fait dans la mer. On frotte la vaisselle avec des feuilles et du sable et l'on rince à l'eau de mer. Les vagues ramassent notre vaisselle et il nous faut courir après avant que ces dernières emportent la vaisselle au loin.
Cette journée, nous avions commencé à nous baigner très tôt le matin tous ensemble, sauf ma mère qui était en train de préparer nos cannes à pêches. Son petit sac où elle met des hameçons supplémentaires, des petits poids pour lester la ligne, un petit couteau pour écailler le poisson ou préparer les appâts et une bouteille d'eau fût rapidement préparé.
Mon père, ma soeur et mon frère étaient restés sur la plage tandis que je la suivais sur les rochers. Il faut être prudent et s'assurer que les cailloux sont stables et peu glissants avant de peser de tout son poids sur les rochers. Certains sont peu stables, étant souvent bousculés par les vagues qui à certaines périodes de l'année sont énormes.
Ensuite, il faut chercher le bon coin, car lorsque la mer est basse, et du fait que les rochers effleurent, les lignes se coincent dans les rochers, il faut les tirer très fort pour les sortir de ces pièges naturels, cela arrive souventqu'elles se cassent. Il faut donc tout recommencer pour préparer à nouveau sa ligne et lorsque cela arrive, maman peste...
Nous avions enfin trouvé le bon coin, j'avais ramassé dans les rochers des petits crabes afin d'en faire notre appât. Nous avons jeté nos lignes à l'eau et cela a mordu immédiatement. Maman a tiré sa canne, elle avait un petit poisson rouge minuscule au bout, quand à moi, en même temps qu'elle, j'ai attrapé la même variété, mais c'était un de bonne taille. Il m'a fallu courir et reculer d'au moins trois mètres pour le sortir en appelant ma mère à la rescousse qui s'est mise à rire de me voir dans cette posture.
Une fois le poisson sorti, ma mère me l'a décroché de l'hameçon car j'ai du mal lorsqu'il a une certaine taille, tandis que je me moquais de la prise de ma mère.
Nous avons bien ri et j'étais très fière de ma pêche. Des journées comme celle là, on s'en souvient car cela m'arrive aussi de rester des heures sans attraper un seul poisson.
Ma mère, elle par contre, peut rester toute une journée sur les rochers mais ne revient jamais bredouille.Bien sûr, nous en avons attrapé d'autres ce jour là mais aucun n'était aussi gros que le mien. Lorsque nous sommes rentrés au campement, je les ai donné à Papa pour qu'il les fasse cuire au feu de bois, mais j'ai tenu à préciser que le plus gros était le mien.
Il m'a félicité en me disant que j'étais devenue une as de la pêche à la ligne.
On se sent de la même façon que si on venait de gravir une montagne et d'atteindre le sommet.
J'espère que ma petite histoire vous a plu.
A bientôt.

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